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Date 14 janvier 2023
Temps de lecture 2 Minutes

Stop au mercure dans les sources lumineuses!

Elles ont éclairé nos cuisines, salles de bain et caves de longues années durant… et sont maintenant vouées à disparaître: les lampes fluorescentes, plus communément appelées « néons », sont en effet interdites par la nouvelle règlementation de l’Union européenne. La faute à la substance toxique qu’elles contiennent, le mercure. Avec quelle implication pour nous tous? Et l’alternative LED tient-elle ses promesses?

Un volume sans cesse croissant de vieux appareils électroniques et luminaires terminent leur existence dans les décharges de la planète. La quantité de déchets électroniques augmente donc à grande vitesse. Rien d’étonnant à cela sachant qu’environ 100 millions de lampes et d’ampoules au mercure demeurent en fonction en Suisse. Et au cours du processus d’élimination, elles libèrent des matières aussi dangereuses que le plomb, le cadmium ou précisément du mercure, risquant d’occasionner des dommages autant à l’homme qu’à l’environnement. Afin de prévenir ce danger, une interdiction des appareils d’éclairage contenant du mercure a été décrétée.

Bye bye les néons

Au sein de l’Union européenne, la directive RoHS et la règlementation sur l’écoconception des appareils d’éclairage SLR constituent la base légale pour l’interdiction des lampes fluorescentes. Dès février 2023, on assiste ainsi à l’entrée en vigueur progressive de l'interdiction d'importation des lampes fluorescentes compactes et des modèles de forme circulaire tels qu’intégrés dans les lampes à basse consommation. Mais prenez vos dispositions sans attendre. En effet, si les magasins ont le droit d’écouler les stocks restants, ceux-ci sont limités. Songez donc à planifier le changement assez tôt.

LED, l’alternative efficiente

Les lampes fluorescentes T5 et T8 étaient jusqu’ici au bénéficie d’un régime d’exception, faute d'alternatives. Celui-ci a pris fin dans la mesure où pour presque tous les types de lampes, le marché offre désormais des alternatives LED de première qualité, lesquelles se distinguent par une qualité d’éclairage nettement supérieure et une excellente efficience énergétique. Les LED permettent de réaliser une économie d'énergie de jusqu’à 75 % par rapport aux lampes à incandescence. Dénuées de produit chimique nocif, elles sont particulièrement respectueuses de l'environnement.

Dois-je tout remplacer immédiatement?

Bonne nouvelle: vous pouvez continuer d’utiliser les appareils d’éclairage en place jusqu’à expiration de leur durée de vie. Mais soyez vigilant: s’il faut ponter un ballast électronique lors du remplacement de la lampe, la prudence s’impose. Pour mener à bien cette opération complexe sur le plan électrotechnique, il est conseillé de recourir aux services d’un professionnel, lequel pourra également répondre à toutes vos questions concernant l’ensemble des changements à effectuer. Du fait des substances qu’ils contiennent, les anciens néons et anciennes lampes basse consommation entrent dans la catégorie des déchets spéciaux – il est donc interdit de les jeter avec les ordures ménagères ou le verre usagé. Les déchetteries (centres de recyclage) et magasins spécialisés reprennent les luminaires hors d'usage. Vous pouvez donc les rapporter dans un commerce agréé gratuitement, grâce à la taxe anticipée de recyclage pour les appareils électroniques.

Interdiction à partir du 24 février 2023

  • Lampes fluorescentes T 2 (7 mm)
  • Lampes fluorescentes T 12 (38 mm)
  • Lampes fluorescentes d’une durée de vie >25'000h
  • Lampes fluorescentes compactes
  • Lampes fluorescentes circulaires T 5

 

Interdiction à partir du 24 août 2023

  • Lampes fluorescentes T 5 (16 mm)
  • Lampes fluorescentes T 8 (26 mm)

 

Interdiction à partir du 1er septembre 2023

  • Halogène à broche

La directive RoHS et ses objectifs

RoHS est l'abréviation de «Restriction of the use of Hazardous Substances», en français, « restriction de l'utilisation de substances dangereuses ». La législation européenne limite en effet l'utilisation de substances dangereuses depuis 2003. Le volume de déchets provenant d'équipements électriques et électroniques augmente fortement chaque année dans l’Union européenne. Cette catégorie de déchets est celle dont la croissance est la plus rapide dans l’UE.